La galerie présente une exposition personnelle de Patrick Cornilletdu 12 janvier au 2 février 2019.
L’artiste nantais de 50 ans, travaille sur le thème de l’absence/présence, sur la notion de traces et de mémoire, des thématiques chères à la galerie.
Le béton brut est omniprésent, les architectures paraissent austères, les espaces semblent inhabités, déshumanisés. Dernièrement, l’artiste a travaillé les fonds de ses peintures sous forme de motifs de mers ou de montagnes ressemblant à des mers, apportant une part de mystère supplémentaire à son oeuvre.
Il se dégage du ce travail très maitrisé une incroyable force, une poésie particulière, un mysticisme envoutant.
« Le béton de chaque construction travaillé jusqu’à devenir bloc de lumière accroche notre regard, les lignes épurées d’une jetée s’ancrent dans notre imaginaire qui entreprend un voyage intérieur... Ces espaces clos et vides appellent le plein d’une pensée en déshérence.
Un refuge nous octroie le rayonnement solaire de sa couleur jaune irradiante mais la béance du vide toujours rattrape les formes et les couleurs pour les enfermer dans un entre-deux apaisé qui confine à l’abandon de soi et du monde.
Nous sommes happés dans une intemporalité qui suspend le mouvement mais paradoxalement, ce sont dans ces toiles qui abolissent toute notion de lieu et de temps que l’on songe au vivant. Car l’absence appelle une présence invisible, l’interroge à travers notre regard qui se tourne inéluctablement vers les frontières de l’être pour appréhender l’infini. Les traces laissées par l’homme cheminent alors en nous, dans cette pleine lumière où même les ombres s’éclairent pour générer une envoûtante et singulière poésie. »
Françoise Urban-Menninger