Past exhibition
Paysages dépaysés
Solo-show Marie-Odile Biry-Fétique
8 Juin - 30 Juin 2024

La galerie vous invite à découvrir le travail de Marie-Odile Biry-Fétique que nous avions déjà exposée en solo-show au lieu d'Europe et à la galerie, ainsi qu'en exposition collective.

Ses paysages à la poésie réinventée sont autant d'espaces qui constituent une sorte de « réserve naturelle » où se déploie sa fantaisie qui vise à dépayser le paysage, et donc le spectateur.

À travers ses huiles, ses aquarelles, ses dessins aux encres colorées, ses gouaches au style impressionniste, dérivant parfois vers un expressionnisme abstrait à l'esprit d'un Willem de Kooning, Marie-Odile Biry-Fétique restitue une atmosphère à la lisière d'un pays de merveilles et de chimères.

Le spectaculaire cède le plus souvent à des approches plus intimes du paysage. C’est « l’Einfühlung » qui est recherchée. Cette prédilection pour les « points de vue » donne également l’occasion de les traduire dans des styles picturaux variés à même d’en restituer différents « climats ».

 

Exposition jusqu'au 30 juin 2024.

Vernissage le samedi 8 et dimanche 9 mai 2024 de 15h à 18h en présence de l'artiste.

La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 14 h à 19 heures ainsi que sur rendez-vous.

 

Paysages dépaysés

S’il va de soi que le paysage est par essence ce qui nous dépayse , comment celui-ci pourrait-il être dépaysé ? 
Peut-il se surprendre lui-même, être troublé par sa propre étrangeté ? Ce n’est pas le lieu ici d’éclairer le débat, considérons plus pragmatiquement le paysage comme une invention humaine.

Encore mieux : comme une invention des peintres. 

Au dix-huitième siècle par exemple, les nobles anglais désiraient que leurs parcs ressemblent aux dessins de Fragonard et d’Hubert Robert. 
Le parti pris de cette exposition est de faire découvrir au spectateur des paysages imaginaires qui empruntent à un corpus hétéroclite d’images.
Ici se croisent des modèles venus autant de la grande peinture que de photographies grappillées sur la toile. 
Ces sortes de collages issus de contextes variés sont unifiés dans le médium pictural et interprétés en glacis ou en haute pâte. Ils surprennent toutefois par leurs couleurs inédites en certains endroits. 
Ils renouvellent des modèles éprouvés (par exemple dans « le garçon au-dessus de la mer de nuages ») mais veulent aussi attester de leur force persistante dans nos rétines. Nous dépayser en quelque sorte, dans le « reconnu ». 

Marie-Odile Biry-Fétique, Juin 2024