« La morphologie des paysages, ou plus essentiellement, l’espace que dessine la campagne, retient mon attention, et semble être comme l’étincelle d’une recherche. Comme un architecte, j’y vois une respiration, une lumière, un rythme, qui à eux seuls peuvent constituer un principe de beauté. A la peinture me conduisent donc ces lieux de la campagne, ils traversent les saisons, mais aussi les variations météorologiques et agricoles... J’imagine alors le passage entre l’espace de la campagne et l’espace de la toile. C’est un passage à faire sans bavardage inutile car tout est là… Plutôt que de parler en peinture, j’aime faire parler la peinture en la laissant "avoir le dernier mot"…
Les éléments représentés composent des atmosphères dont je cherche à rendre fidèlement l’impression, comme le musicien suit fidèlement la partition. La figure de l’homme, jamais représentée, est pourtant sensiblement présente dans ces paysages très marqués et façonnés. Dans cette démarche, domine l’ "attitude contemplative", bien plus que l’ "attitude aventurière". Aucun message, ni aucune histoire ne doit troubler la projection de celui qui regarde... »
Benoît Trimborn, janvier 2012