In his new series, started end of 2014, Patrick Cornillet, paints all of the surface of the board (white wooden Box) while until 2013, elements of architecture were taken out of their environment and reconstituted in the form of objects on white background. Where the austerity was the rule in the previous series - a real uncluttered work - now the buildings dialogue with their environment and new bright colors appear in the background.
The infinite nuances of concrete, make us aware of the wealth of the material and of the remains left by the humans and by Time passing by. The work on the light is particularly impressive.The shadows are splendidly treated, bringing volume and contrast to the scene.
This rendering is eye-catching and raises questions.
Even if the architectures seem austere, spaces seeming uninhabited, dehumanized, Patrick Cornillet, with this very mastered work of an incredible strength creates a particular poetry and a mesmerizing mysticism. It is necessary to note that the paintings are all painted on elegant white wooden boxes, conferring on the "canvass" the status of a 3D object.
Patrick Cornillet was exhibited with the Gallery during Art Paris, Scope Basel, Art Copenhagen, Slick Paris and Brussels, as well as on numerous occasions during St-Art Strasbourg.
A la brutalité du monde Patrick Cornillet oppose celle de ses peintures. Une nouvelle fois les ombres portées créent des architectures austères, vides, privées apparemment d’autres présences qu’elles. Néanmoins surgit une poésie particulière. Elle déporte le monde physique vers une sorte de métaphysique de l’espace le plus aride. Les tableaux sont peints sur des caissons de bois. Ils subvertissent la toile en lui accordant une valeur d’objet traité comme seuil. La peinture devient la détentrice d’un secret majeur que toute société tente d’étouffer. C’est pourquoi elle n’a cesse de le pourchasser. Une telle imagerie dit bien comment situer des bâtiments : ils répondent à leur environnement. Lui-même n’a pas à les subir puisque par eux il est renouvelé et déplacé.
Une telle théâtralité s’oppose paradoxalement à l’anéantissement, à l’incarcération par supplément d’âme. Sous effet de boîte surgit une ouverture. La peinture devient un laboratoire d’idées. Son architecture crée l’inquiétante métaphore des profondeurs humaines surgies de l’obscurité. La ténèbre revient en partage pour renouer avec cette part exilée de nous-mêmes et permet d’envisager l’impensable et l’innommable. L’œuvre dans ses formes exprime donc l’indicible. L’architecture y devient l’objet transitionnel par excellence : à la perversion cachée du monde répond celle - ouverte - du langage de Cornillet.
Jean-Paul Gavard-Perret - Novembre 2014