Les oeuvres de Marjolein Van Haasteren traitent en particulier du sujet du paysage, employant une technique qui joue sur les couches transparentes. L’artiste alterne nature vierge et nature habitée d’éléments industriels (Usines, plateforme, bâtiments...).
Marjolein Van Haasteren est née en 1967, elle est diplômée de la Royal Academy of Art de la Haye, (1988-1993) et de l’Utrecht School of the Arts, Utrecht, (1996-1997).
« Je suis fascinée par le paysage. Les paysages sont des instants mystiques. Ils représentent le désir que j’ai de capter un instant particulier, à un moment bien précis. La Lumière est mon outil le plus important.
Dans mes travaux précédents, je m’intéressais aux gens et les paysages en étaient la toile de fond, le décor. J’ai évolué dans ma façon de comprendre le monde. L’élément humain est devenu une partie du fond, et a finalement disparu, laissant place au paysage qui a assumé son statut de sujet à part entière. A l’aide de couches transparentes, j’explore l’intersection entre la forme , l’abstraction et le romantisme. Je veux que ma peinture reflète une ambiance visuelle et des mémoires partagées. Chacun reconnaît les images, sans toutefois connaître précisément les réponses au pourquoi ?, où ? et quand ? Mon choix de sujets est axiomatique. Je suis fascinée par l’Industrie à cause de son apparence iconique, sa capacité à dominer le paysage naturel. Je dirais que ce sont des images avec une beauté interdite. Ceci contraste violemment avec la nature et son pouvoir onirique, méditatif ou même incitant dans certains cas à la folie.
Deux mondes opposés qui s’entrechoquent. Une ambivalence, la fusion de la dureté et de la poésie. J’utilise des photographies de paysages que j’ai tout spécifiquement choisie, à différents moments et dans des endroits varies, en quête d’une lumière et d’une composition parfaites. Les photographies servent de fondation, elles sont le point de départ à mes petites oeuvres sur bois, aussi bien qu’à mes peintures plus grandes. J’ai mis au point une technique personnelle qui permet aux éléments naturels de surgir. La vie apparaît, se forme, et les reflets déformés figurent brume ou apparitions fantomatiques. Cette technique magnifie les effets de lumière dans une palette de couleurs à la fois pâle et chatoyante. »
Marjolein Van Haasteren
Expositions (Sélection)