Maxime Acker exprime sa vision de la société en utilisant l'allégorie au travers du prisme de l'enfance et de l'animal. Les idées dominantes exprimées sont l'inquiétude et le pessimisme.
L'artiste travaille depuis 2015 sur une série de sculptures en bois de contreplaqué dont il colle les planches une à une après les avoir découpées à l'aide d'une machine à commande numérique. Il s'agit d'un processus très technique qui nécessite une grande habileté.
Les sujets sont les animaux et les enfants.
Dans la précédente série de sculptures, réalisée en tige de bronze, d'acier ou d'aluminium soudées, Maxime Acker s’intéresse particulièrement aux animaux.
"Sur le corps de l’animal, les émotions ne se lisent pas aussi clairement que sur le corps humain. Elles sont immédiates, certes, mais plus diffuses et restent néanmoins menacées d’anthropomorphisme ; spécialement lorsque la représentation animale rencontre le domaine de l’enfance. C’est l’occasion pour moi de confronter cette représentation et la matière ; ouvrir un espace de lecture entre la texture, dure, froide de l’acier ou l’aluminium et une certaine figuration - faut-il dire enfantine ? Déjà vu ? Oui, sans doute, mais toujours à la limite... Je ne crois pas que mes sculptures soient réellement des animaux, ce sont juste des peluches qui font croire qu’elles sont vivantes, pour effrayer ou attendrir, selon l’univers mental de chacun. Il n’y a, quoi qu’il en soit, aucune narration établie. Chaque sculpture emprunte au dessin les lignes dynamiques du coup de crayon. Les accidents sont nécessaires, comme des croquis dans un espace en trois dimensions..."
"Je me suis souvent interrogé sur la vision tragique que représente une peluche abandonnée, qui reste là quand il n’y a plus rien. Pourquoi est-ce tragique ? Parce que la peluche revêt un caractère sacré chez l’enfant ? Parce qu’elle est en partie anthropomorphe ?
C’est en partant de ce postulat que j’ai construit cette série de sculptures. Des êtres seuls, endommagés, dont les contours se dessinent mais tendent parfois à s’effacer".
MAXIME ACKER
Maxime Acker est né en 1975
Il vit et travaille à Gérardmer (88, France)
Principales expositions