La galerie accueille Stéphanie-Lucie Mathern pour une exposition intitulée « Je me prostituerai pour la postérité » à laquelle elle convie Axel Sanson, peintre parisien.
Stéphanie-Lucie Mathern qui manie aussi bien le verbe que le pinceau poursuit son travail de peinture avec l’art de la dérision et la puissance d’évocation plastique que l’on commence à lui reconnaître.
Le titre, emprunté à la chanson de Daniel Balavoine, le chanteur, interpelle de manière provocante, on pense au quart d'heure de gloire de Warhol et au plus gros défauts de notre société du spectacle : le narcissisme et l'avidité.
Clin d'œil aux professionnel(le)s de l'exposition, où souvent on ne donne rien à voir si ce n'est soi.
SLM nous a habitués à dépeindre un monde désenchanté, couplant l'absolu et le dérisoire ;
Ses toiles présentent une sensualité brute où la figuration est poussée dans le dénuement et la simplification, sur fond de couleurs vives, coulures et gestes énergiques. Elle s’accapare la violence humaine, celle quotidienne et celle ancrée dans nos civilisations, transforme son essence et la restitue un chaos contrôlé proche du déséquilibre, dans une narration élégante et sulfureuse .
Les références sont nombreuses, de la chanson populaire à la littérature classique, des évangiles à la musique punk. Aussi rien d’étonnant à ce que dans ses toiles, religion et sexe ne soient jamais très loin.
D’ailleurs, Balavoine poursuit la rengaine par « Je me chercherai un Dieu pour tout me pardonner ».
Cette exposition se pose en réaction à des incongruités de fin de civilisation qui use d’un glamour décadent où l’humain est prêt à tout pour faire parler de lui et laisser sa trace, sur fond d'érotisme vidé de sa substance et de sexualité outrancière commercialement exploitée.
La guerre des sexes n'aura pas lieu, nous avons ici la vision d’une femme (Slm) et d’un homme (Axel Sanson) sur un même thème, croqué dans un traitement coloré et explosif pour l’une, et dans des nuances de gris au dessin maîtrisé pour l’autre, témoigne d’une diversité picturale et apporte un éclairage sur cette tristesse contemporaine et désérotisée dont se serve les deux artistes qui pourtant ne sombrent dans aucun pessimisme.
Exposition ouverte du vendredi 12 octobre au dimanche 4 novembre 2018.
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 14 h à 19 heures ainsi que sur rendez-vous.
Ouverture exceptionnelle les dimanche 14 octobre et 4 novembre 2018 de 14 h à 19 h.
Article du blog de l'art helvétique contemporain
Article paru dans Reflets DNA du 17 juin 2017
Article sur Phenix-Blog de Juin 2017
Article paru dans Mix en juin 2017
Article dans Elle Magazine du 31 mars 2017
Article du Moniteur de mars 2017
Reportage de France 3 le 23 nov. 2016 sur les lauréats du prix Théophile Schuler
Article des DNA du 27 novembre 2016 consacré sur les lauréats du prix Théophile Schuler