Stéphanie Lucie-Mathern was born in 1985, ( 33 years).
She was recently awarded with the Théophile Schuler Price by the Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg and was exhibited at The St-Art international Art Fair.
Having studied to the School of Fine Arts of Nancy and theological studies in Strasbourg.
Article dans Novo en décembre 2019
Connaissance des arts, déc 2019
Article paru dans Reflets DNA du 17 juin 2017
Article paru dans Mix en juin 2017
Article dans Elle Magazine du 31 mars 2017
Article du Moniteur de mars 2017
Reportage de France 3 le 23 nov. 2016 sur les lauréats du prix Théophile Schuler
Article des DNA du 27 novembre 2016 consacré sur les lauréats du prix Théophile Schuler
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
(Marc 13.31)
Stéphanie-Lucie Mathern, nihiliste positive, pense pouvoir changer l'ordre du monde en s'habillant comme il faut.
Coiffeuse ou criminelle de guerre, le parcours n'est pas loin d'être le même.
Ici, il est question de théologie catholique comme l'un des beaux-arts, et la suite dans cette même école.
Les œuvres présentées sont des peintures où l'on retranscrira une forme de vie brute par le geste et la couleur.
On tente de sublimer la matière et en extraire le pouvoir émotif, en gérant les tensions et les mouvements.
La dramaturgie est là. Le geste est déterminé.
Les figures ne se donnent qu'après immersion.
En donnant une forme matérielle à des idées, on dompte la puissance pour faire jaillir la part animale et créer une forme de désir.
Le paysage sera dégoulinant de souvenirs, les croix se moderniseront, et on ne sait plus très bien si les animaux sont enfantins ou effrayants.
Cette ambiguïté confère une certaine étrangeté à ce travail ; les choses se couvrent de couches ou se dévoilent à peine, les personnages s'esquissent.
On suggère. La peinture restera toujours du côté de l'érotisme.
Parfois on appose d'autres matériaux – du plastique, du métal, du bois « modernité, dynamique de l'amalgame et du recyclage » dira Baudrillard.
Aujourd'hui on recycle, pour le meilleur.
Il faut surtout du rythme.
Les titres ouvrent à une autre perspective : l'humour, mais aussi le trouble.
On bouscule la zone de confort, on égratigne le petit sentiment de sécurité.
Tout est question de champ magnétique et d'aura.
Peindre juste, c'est faire ressortir l'essentiel, être perméable à toutes les influences et savoir les digérer.
L'issue n'est sans doute pas dans les limites de l'humain, on bricole avec la réalité.
C'est l'histoire de Gerhard Richter qui rencontre Baselitz sur la montagne ; ils décident de faire un enfant.
On peint pour écrire des histoires.
Certainement pour les écrire toutes.
Stéphanie-Lucie Mathern