Expo passée
VOUS AVEZ SOUILLÉ CE MISÉRABLE MONDE
Solo-show par Stéphanie-Lucie Mathern
11 janvier - 1er février 2020

3ème solo-show de Stéphanie-Lucie Mathern, Prix Théophile Schuler 2016, qui nous revient avec le style qu'on lui connaît désormais : une peinture percutante, dérangeante et expressionniste, en phase avec notre Monde toujours plus extravagant.

 

La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 14 h à 19 heures ainsi que sur rendez-vous.
Elle sera exceptionnellement ouverte le dimanche 12 janvier 2020.

Vernissage sur invitation.

 

Ne manquez pas de lire le texte de l'artiste en cliquant sur l'onglet "EXPOSITION" à côté de "OEUVRES"

VOUS AVEZ SOUILLE CE MISÉRABLE MONDE

« Lorsque l'esprit immonde est sorti d'un homme... Ainsi en sera-t-il également de cette génération mauvaise. » Matthieu, 12, 43-45. 

« Un égout est un malentendu.» Hugo

« C'est le monde des mots qui crée le monde des choses. » Lacan

 

Dans la mise en jeu de l'illusion, le dernier acte poétique reste celui de la destruction,  la tabula rasa et la montée des extrêmes.

Nous sommes entrés dans le monde de l'indifférence, de l'intoxication esthétique, langage de la banalité la plus totale.

Cette exposition sort de nos mémoires les restes d'intensité qui disparaîtront – dans les règles les plus sales du décadrage/recadrage.

Vous y trouverez des boucs-émissaires, des stars déchues, des arrogances et des addictions, les lascivités et les rapports de force, les souviens-toi-que-tu-dois-mourir et les n'oublie-pas-que-tu-dois-vivre, les natures sont mortes, les fleurs défraichies, les mines fringantes, les vêtements déjà portés. Le sexe présenté comme dernier instant de vérité, ou supercherie absolue. La mystique, dont le rôle est de précéder à toute politique. La fête triste. La menace imminente. Le crâne nouveau est ici un cheval.  Les oiseaux sont saturés. Les langues et les armes sont fatiguées. Les Saints Sébastien plus jamais seuls. Les faons crucifiés. Les citrons pressés. Le rock est sophistiqué. Le cri sourd. Les yeux cachés.

La réalité est sans cesse mise en doute et à nue. On la découpe au scalpel à coup de pinceau.

Une mise en avant ou une épuration. On magnifie les déchets et les désastres. On humilie les beautés. Les cadrages sont aléatoires. Les couleurs sont franches. Les plaisirs sont simples. On peut mourir dans le noir.

Tout se fait dans l'ambivalence ; dans un souci égal de précision et d'incertitude.

Ce qui nous intéresse ici n'est que composition, justesse du geste, précision de la couleur, coup d’œil rapide au réel. L'expression est soudaine et explosive, celle d'un ratage réussi.

 

Stéphanie-Lucie Mathern, janvier 2020